Maison de l’urbanisme du Hainaut : Rencontre avec la CCATM de Frasnes-lez-Anvaing sur la mobilité alternative en milieu rural le 26 septembre 2018
Comme dans beaucoup d’autres communes rurales de Wallonie, la mobilité alternative (à l’usage de la voiture individuelle) est une question cruciale et pourtant complexe à Frasnes-lez-Anvaing. C’était le thème de la dernière CCATM, dans cette commune de Wallonie picarde.
Cette rencontre a été l’occasion de présenter la dynamique d’un projet mené sur le territoire du Parc des Plaines de l’Escaut, dans le cadre des activités du GAL du même nom. S’en est suivi un échange sur le cas de Frasnes-lez-Anvaing et les perspectives en la matière.
Force est de constater que les choses évoluent sur le territoire, ces derniers temps !
Retenons notamment :
- l’aménagement d’un parking de covoiturage de 95 places (+ deux roues) le long de l’autoroute, et desservi par le TEC
- l’avancement progressif du projet de Ravel entre les gares de Leuze et Renaix, à travers la commune de Frasnes
- l’aménagement d’un espace de coworking à l’entrée de la Zone d’Activités Economiques de La Sucrerie
Pour autant, les changements d’habitude ne sont pas si simples à mettre en œuvre. L’offre des TEC est souvent mal adaptée pour le public non-scolaire. Les aménagements (notamment le Ravel sur la ligne 86) mettent du temps à se mettre en place. Et il n’est pas toujours facile de savoir où et comment trouver un(e) partenaire pour faire du covoiturage…
Bernard Teresinski, architecte-CATU à la Commune de Frasnes-Lez-Anvaing :
« Il est très difficile de conclure sur le cas de Frasnes. Un indicateur statistique sur l’évolution du parc de véhicules sur Frasnes est révélateur d’un problème majeur. L’aménagement du parking d’éco-voiturage, le projet de Ravel ne permettront sans doute pas à ralentir cette évolution. La solution est sans doute ailleurs à condition de mettre en œuvre au niveau régional une réelle politique favorisant les transports en commun… Je citerai la politique de Freibourg-im-Breisgau qui taxe les zones de stationnement sur le domaine privé pour limiter l’usage de la voiture tout en offrant un réseau de transport en commun efficient et un réseau de mobilité douce particulièrement étudié. L’échelle communale est trop limitative pour élaborer un plan de mobilité… Il y aurait lieu d’intégrer cette problématique à un schéma de cohérence pluri-communale.»