Accompagnement participatif de l’étude Pollusol2 consacrée à la qualité des sols, des légumes et des eaux souterraines dans les zones urbaines et industrielles de Wallonie
Date de début | 2009 |
Date de fin | 2016 |
Territoire | Wallonie |
Thématique | Environnement |
Métier | Recherche-action & expertise |
Financeur | SPAQuE |
Partenaires | UCL, ULg, FPMs |
L’étude POLLUSOL2 complète l’étude précédente (POLLUSOL1) qui avait permis de dresser la teneur en métaux trouvés naturellement dans les sols en dehors des zones soumises aux retombées industrielles et urbaines.
Outre les teneurs en métaux, POLLUSOL2 étudie également les teneurs en micropolluants organiques dans les eaux souterraines et les légumes de potagers.
L’objectif est, en outre, d’étudier l’impact éventuel pour l’homme et l’environnement ainsi que de mettre en place des outils d’aide à la gestion de ces zones affectées par les retombées industrielles et urbaines.
Pour travailler dans ces zones sensibles, Espace Environnement a été mandaté pour assurer les aspects liés à la communication avec la population et les acteurs communaux :
- l’information aux autorités communales et à la population tant dans la phase de lancement du projet que dans la recherche de volontaires pour les prélèvements de terre, eau et légumes, sur des terrains privés comme sur les parcelles publiques (parcs, bois…) ;
- la publication des résultats.
Espace Environnement a également été sollicité pour veiller à la vulgarisation et à la compréhension des résultats.
Après modélisation des retombées probables des polluants émis au fil des années par les industries actuelles et passées, 10 communes ont été sélectionnées pour des campagnes d’échantillonnage.
Espace Environnement a participé à l’information aux autorités et aux populations des zones concernées. Tous ont ensuite été mobilisés pour permettre les prélèvements nécessaires aux plans d’échantillonnage : 400 potagers, autant d’autres types de terrain, 435 échantillons d’eau issus de puits existants ou de forages, 1 341 échantillons de légumes et 80 de litière forestière ont été prélevés.
Les échantillons ont été analysés pour détecter la présence de substances inorganiques, essentiellement des métaux lourds, ainsi que de composés organiques tels que les HAP générés par les phénomènes de combustion. Ce travail a été réalisé par les universités wallonnes partenaires du projet.
Les résultats ont été cartographiés et une évaluation environnementale de l’exposition des populations a été réalisée puis soumise à un collège d’experts toxicologues.
Les résultats ont été communiqués à la population via la presse ainsi qu’à chacune des communes échantillonnées.fférentes brochures dinformation ont été réalisées par Espace Environnement et validées par les partenaires du projet. Ces brochures ont été déclinées et adaptées pour chacune des communes échantillonnées.
Un numéro vert a été ouvert afin de répondre aux interrogations et questions des publics concernés.
Le projet a permis de nombreuses avancées :
- cartographier de façon prédictive les substances présentes dans les sols et les eaux souterraines wallonnes ;
- améliorer les connaissances sur le transfert sol-plante ;
- améliorer les connaissances sur le transfert des polluants du sol vers l’homme et les eaux souterraines ;
- évaluer l’exposition des populations. Selon l’avis du collège d’experts, aucune mesure n’est à envisager. Seules les recommandations d’usage sont à appliquer : se laver soigneusement les mains ainsi que les légumes, éviter la terre issue du jardin à l’intérieur des maisons en brossant les animaux et en retirant ses chaussures en rentrant du jardin…
- répondre aux interrogations des citoyens et des communes en ce qui concerne les résultats et apporter les informations, éclaircissements et recommandations adaptés.
Les très nombreuses données récoltées ont permis de nombreuses avancées scientifiques et continuent de faire l’objet de plusieurs études universitaires. Elles alimentent la réflexion sur la gestion des sols wallons.
Espace Environnement a pu apporter une dimension participative à cette étude scientifique. Ce rôle d’interface d’Espace Environnement entre SPAQuE et les citoyens et les communes était fort important sur cette thématique sensible. Notre collaboration fructueuse au projet est gage d’optimisme pour de futurs projets.