Formation pour améliorer les compétences en patrimoine des agents du service d’urbanisme communal à Charleroi
Date de début | Septembre 2011 |
Date de fin | Décembre 2011 |
Territoire | Ville de Charleroi |
Thématique | Patrimoine |
Métier | Formation |
Financeur | Institut du Patrimoine Wallon, Région wallonne (Cabinet du Patrimoine), Ville de Charleroi |
Partenaires | Ville de Charleroi (service de l’urbanisme) |
En 2011, l’équipe du service d’urbanisme de la Ville de Charleroi s’est agrandie. Espace Environnement a vu là l’occasion de proposer une formation en patrimoine aux techniciens chargés de l’instruction des permis d’urbanisme.
Cette formation était destinée à les aider à analyser ces permis en intégrant les critères patrimoniaux du bâtiment. Leur attente principale était de disposer d’arguments pour sensibiliser le demandeur d’un permis d’urbanisme face à certaines problématiques de rénovation et/ou conservation.
Après avoir bien analysé les besoins du service concerné et des participants, le travail a consisté à réaliser trois modules interactifs comprenant des exposés largement illustrés et adaptés à des problématiques locales ainsi que des séquences interactives : celles-ci ont nécessité la création d’une série d’outils destinés à mettre les participants en situation.
Le canevas de cette formation s’est mis en place à partir de 3 questions :
- Comment identifier le patrimoine bâti sur le territoire communal ?
- Quels sont les outils à consulter afin de pouvoir argumenter son avis ?
- Le projet de permis d’urbanisme vise-t-il un patrimoine important ?
- Dans le cas d’un nouveau projet, celui-ci s’intègre-t-il dans le bâti existant, est-il une plus-value ?
- Dans le cas de transformations, le projet respecte-t-il les caractéristiques patrimoniales ?
Trois matinées ont permis de répondre à ces questions sous la forme de trois modules spécifiques proposant non seulement des exposés spécifiques mais aussi des exercices et débats sur la matière présentée.
- Le premier module portait sur le contexte urbanistique et architectural de Charleroi. À la suite de cette présentation, les participants ont pu par eux-mêmes identifier et analyser des images urbaines spécifiques au territoire.
- Après une brève introduction sur le contexte législatif, le second module s’est penché sur l’intégration d’architectures contemporaines dans un bâti existant à partir de la question principale « Comment intervenir en préservant des ensembles urbains ? ». Une analyse critique de divers exemples de bâtiments contemporains insérés dans un contexte patrimonial a été réalisée en commun.
- Le troisième module concernait les transformations d’un bâtiment patrimonial, c’est-à-dire des travaux souvent liés aux primes à l’embellissement. Certaines problématiques ont été abordées comme l’entretien des façades enduites ou en briques, la préservation du « petit patrimoine des façades », la conservation des châssis mais aussi la restructuration des rez-de-chaussée commerciaux. À partir d’exemples de rénovations, les participants ont été amenés à mieux définir des critères d’appréciation en fonction des prescriptions urbanistiques existantes.
Un syllabus rassemble tous les documents utilisés lors de ces trois modules de formation. Une série de fiches et de grilles d’analyse peuvent être utilisées et intégrées dans la pratique de chacun.
Cette formation a permis aux techniciens de participer à des débats sur des permis d’urbanisme ou des sujets à controverse dont ils ont souvent peu l’occasion de discuter ensemble.
Ils ont pu également prendre connaissance d’outils, de réglementations ou encore d’ouvrages de références qu’ils n’ont pas l’habitude d’utiliser.
Comme l’explique un participant, la formation lui a apporté une « meilleure appréciation du patrimoine architectural pour donner des avis pertinents ! ».
Cette formation dynamique et interactive peut être proposée à d’autres services communaux, moyennant une adaptation au contexte local.