Popul’Art Cité : Street art et rénovation urbaine au rendez-vous de l’insertion des jeunes
Date de début | 2015 |
Date de fin | 2018 |
Territoire | Charleroi |
Thématique | Urbanisme & aménagement du territoire, patrimoine |
Métier | Information, animation & sensibilisation |
Partenaires | CPAS, Ville de Charleroi, ULB, Eden, Atelier M, For J, Pigments, CEPEGRA, FUNOC |
Financeur | Europe (FSE) et Ville de Charleroi |
Porté par le CPAS de Charleroi, ce projet vise à mobiliser des jeunes en décrochage, au sein de différents quartiers de la ville, leur donner l’envie d’acquérir des compétences en vue de réaliser concrètement et par eux-mêmes un projet collectif (fresque, parcours balisé et coloré…) intégré au sein de leur quartier.
Derrière cette démarche ludique, le projet vise une approche gagnant-gagnant :
- pour les jeunes y participant : bénéficier d’une dynamique favorisant leur intégration dans un cadre de formation (acquisition de compétences par une formation à l’infographie, à la peinture industrielle) ;
- pour le quartier : bénéficier d’une dynamique d’embellissement du cadre de vie (mise en couleur de certains lieux et participation à la rénovation du quartier).
Espace Environnement intervient à divers moments, avec comme rôle, de stimuler la participation des jeunes et des riverains et de favoriser l’intégration de l’œuvre dans le quartier. Pour ce faire, nous organisons des parcours de découverte du quartier, des brainstormings sur les actions à mener faisant sens dans le quartier, et la présentation du projet auprès des habitants riverains.
Initié en 2015, le projet réalisé dans le quartier de Marchienne-Docherie a pris forme en 2016.
2016
En début d’année, en parallèle à leurs formations et à la préparation des œuvres, les jeunes ont préparé une exposition pour présenter le projet aux riverains. Cette présentation a eu lieu le 29 février.
Avec le retour du beau temps, et encadré par l’Eden pour la réalisation des œuvres, les jeunes ont pu mettre en œuvre leur projet, à savoir deux fresques :
- Une salamandre sur la façade d’une ancienne cabine électrique.
- Une représentation de leur propre profil en train de peindre un mur devant l’Espace Citoyen de la Docherie.
L’inauguration des œuvres a eu lieu en grande pompe au mois de juin.
En septembre, c’est un nouveau groupe qui s’est rassemblé, dans un nouveau quartier : Marcinelle. Les jeunes ont établi leur QG dans les locaux de l’asbl Transform, partenaire du CPAS. Le point de chute de la réalisation de leurs œuvres sera la Maison des Jeunes de Marcinelle, et un espace public convivial juste à côté, sur la place.
2017
Le début de l’année commence pour les jeunes, par une immersion dans les centres de formation, ainsi qu’à la FUNOC, pour (re)découvrir les bases élémentaires et les techniques d’infographie et de peinture industrielle. En parallèle, se définit le projet collectif à mettre en œuvre dès le retour du beau temps.
Le 23 mars, l’ensemble des stagiaires et l’équipe de projet présentait aux riverains les projets retenus pour le quartier de Marcinelle. Cette réunion s’est tenue à la Maison de Jeunes de Marcinelle, partenaire de l’étape et qui accueillera une intervention sur sa façade. Et juste à côté, le groupe prévoit un réaménagement du square avec des bacs à plantation réalisés par eux-mêmes. Ces bancs devraient accueillir des plantes ornementales et comestibles, avec le soutien du Comité de quartier.
Ces aménagements ont été réalisés par les jeunes et le staff d’encadrants dirigés par l’Eden, entre avril et mai. Et ils ont été inaugurés en grande pompe en juin.
En septembre, une nouvelle édition démarrait à Gilly, avec de nouvelles recrues. Découverte du quartier, visites inspirantes, notamment à Liège et Bruxelles et initiation au Street Art, étaient au programme de cette fin d’année, pour une dernière mise en œuvre en 2018.
2018
L’équipe des jeunes motivés est bien en place dans le quartier de Gilly et envisage deux interventions, dans le quartier du Louvy, aux abords de l’école actuellement rénovée en logement par l’ASBL Quelque Chose à Faire et sur le site de la gare de Sart-Allet, siège de l’ASBL Faim&Froid, le long du Ravel. L’objectif est de pouvoir se former et réaliser les œuvres prévues avant l’été.
Le vendredi 8 juin, le relais du Ravel et le quartier du Louvy étaient à l’honneur, à Gilly, avec l’inauguration des interventions Popul’Art Cité, sur le thème du vélo.
Cet événement clôture trois années de projet qui nous ont amené à Marchienne-Docherie et Marcinelle, les années précédentes. Des rencontres surtout, avec des jeunes gens hyper motivés ! Bonne route à tous !
Lors des animations organisées par Espace Environnement, plusieurs outils ont été exploités afin de stimuler la créativité des participants et l’intégration des œuvres dans le quartier. La découverte du quartier se fait à travers une balade commentée, retraçant dans les grandes lignes l’histoire du quartier et les traces encore visibles aujourd’hui. L’animation d’un photolanguage (reportage photo réalisé avec les jeunes) alimente également la démarche.
Les brainstormings permettent de faire émerger une série d’idées, de thèmes à aborder dans le cadre de l’œuvre collective, réalisée ensuite par les jeunes et encadrée par le staff de l’Eden. Enfin, une exposition des différentes étapes est réalisée retraçant le parcours des jeunes et de l’œuvre pendant l’année.
A Marchienne-Docherie, deux fresques ont été réalisées sur des murs très bien exposés : l’ancienne cabine électrique et le mur d’enceinte de l’Espace Citoyen de la Docherie.
A Marcinelle : l’aménagement du petit square de la place de Marcinelle et la façade graphée de la maison des jeunes.
Enfin, à Gilly, les abords de l’ancienne école du Louvy ont reçu un coup de fraîcheur et de convivialité avec le mobilier réalisé et les couleurs appliquées au mur de la cour. Et le Relais du Ravel éblouit les voyageurs le long du Ravel, par ses couleurs explosives et ses décorations sur le thème évident du vélo.
Certains jeunes du groupe ont trouvé un emploi et/ou continue vers un nouveau cycle de formation.
Actuellement terminé, ce projet montre qu’il est possible d’associer des jeunes gens en décrochage et de les impliquer dans une dynamique de projet, pour laquelle ils vont chercher les compétences et savoir-faire en vue de réaliser l’intervention. Certains jeunes du groupe ont trouvé un emploi et/ou continue vers un nouveau cycle de formation.